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A Paris, entre Anne Hidalgo et Emmanuel Grégoire, la guerre de succession est déclarée

Un sondage pas du tout scientifique, réalisé par nos soins et par SMS, a testé LA question auprès d’un échantillon de quelques dizaines de personnalités politiques qui comptent dans l’écosystème parisien : « Aujourd’hui, pensez-vous qu’Anne Hidalgo sera candidate à un troisième mandat parisien aux élections municipales de 2026 ? Répondez par : oui, non, ne sait pas. » La question, pour l’instant sans réponse et pourtant décisive, hante les couloirs de l’Hôtel de ville ; un peu plus que le résultat, dimanche 4 février au soir, de la votation sur la création d’un tarif spécifique de stationnement pour les SUV à Paris (5,68 % de taux de participation, 54,55 % pour, 45,45 % contre).
LA question que personne n’ose poser franchement à l’intéressée alors que le coup d’envoi de la campagne municipale est conditionné à la décision finale de la maire qui, avec un lancinant plaisir, fait planer un doute majuscule sur ses intentions : « Je n’exclus rien. (…) Je déciderai en temps et en heure après les Jeux » olympiques (du 26 juillet au 11 août) et paralympiques (du 28 août au 8 septembre), a-t-elle indiqué sur le plateau de l’émission « Les 4 Vérités », sur France 2, le 25 janvier. La nomination surprise de sa meilleure ennemie, Rachida Dati, qui se ravit d’être ministre de la culture tout en confirmant qu’elle partait Rue de Valois pour mieux revenir place de l’Hôtel-de-Ville, accélère pourtant le calendrier.
Notre consultation est non scientifique. Il n’empêche que 97 % des personnes interrogées, après y avoir répondu, étaient pressées d’en connaître le résultat. Oui : 50 %. Non : 10 %. Ne sait pas : 40 %. Pour les sondés de droite, le oui est unanime : Anne Hidalgo ne pourra résister à un duel avec Rachida Dati. Plus on se rapproche de l’entourage de la maire socialiste, plus le ne sait pas l’emporte. Exactement comme leur patronne. Au gré de leurs conversations avec la maire socialiste, ses intimes sont persuadés qu’un troisième mandat n’est pas son envie profonde, mais qu’elle se sacrifiera pour la cause si Paris finit par tanguer trop à droite.
En tout cas, les fidèles se félicitent de la forme de la maire qui, motivée comme rarement, se démultiplie depuis la nomination du nouveau gouvernement, le 11 janvier. Comme si une reconquête électorale la titillait, mais chut ! Des vœux de candidate en puissance dans le grand salon de l’Hôtel de ville, des tacles contre Rachida Dati qui « devrait plutôt s’intéresser à la culture », tandis que son équipe de communication a déniché la recette de la transparence en abreuvant désormais les journalistes d’un agenda municipal particulièrement dense…
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